Trois Immuables et un Bunker

Les trois companons approchèrent rapidement du bunker, entouré d'une grille munie de fils barbelés, il se tourna alors vers les deux femmes.

-À partir de maintenant plus un bruit, seulement des gestes. Un poing fermé signifit d'attaquer, on montre une direction avec l'index. Vous montrez un chiffre au nombre de vos doigts pour indiquer combien il y a d'ennemis en vue, suivit du poing signifit l'assaut. Si vous donnez le nombre d'ennemis, puis vous montrez bien haut la paume de la main, et ensuite le poing, cela signifit que vous attaquer seul. Montrer simplement la paume de la main, doigts vers le haut, nous indique que vous avancez seul pour inspecter. Je serai généralement à l'avant, donc j'organiserai pas mal toute l'affaire, mais n'hésitez pas à faire signe s'il y a quoi que ce soit. Si jamais l'un de nous est découvert où qu'il est blessé, il devra s'en sortir seul. Si jamais je suis blessé, sauvez votre peau.

Il se mit alors une cagoule sur la tête, vous faisant signe de faire de même avec les vôtres, puis prit les cisailles qu'il avait à sa ceinture pour couper les mailles de la grille. Il se faufila alors sans bruit, rapidement, le dos courbé jusqu'au bunker où il s'accota contre le mur. Il y avait des énormes projecteurs qui ratissait le territoire en faisant des mouvements erratiques. Léon, rendu au mur, vous fit signe de le suivre.

La lame de Léon tranperça le corps de son garde tandis que la tête du deuxième roulait au sol, sous le coup de ciseau de son acolyte Immuable. (on va faire comme si Miette nous suit...) Les trois approchèrent donc de la porte du bunker, personne ne smeblait s'être rendu compte qu'ils étaient là. Léon tira le corps de son garde dans l'ombre de l'entrée produite par le petit toit de l'espèce de mini-tunnel de deux mètres de long précédent la porte. Il l'adosse au mur pour qu'on puisse le remarquer le moins possible, ou du moins, si quelqu'un le voyait de loin, peut-être penserait-il qu'il est simplement assit et non mort, ce qui retarderait peut-être de quelques secondes l'alerte. Il s'attendait à ce que Sia face sensiblement la même chose de son cadavre, qui malheureusement, la tête arrachée, serait peut-être plus difficile à dissimuler. Bref, il ne lui lança aucun regard et sorti de son sac une sorte de petite trousse avec plusieurs petits objets. Il dévissa rapidement la plaquette de métal du panneau de bord avec lequel il fallait entrer le mot de passe pour ouvrir les portes, puis il créa rapidement un court-circuit, ce fut le noir total. Il chuchota alors très rapidement:

-J'ai un espion parmi leur rang, il a mit hors d'état la génératrice, mais il régleront sûrement le problème sous peu, il faut faire vite.

Il put alors ouvrir les portes, et prit la main de Sia, lui faisant signe de faire la même chose avec Miette pour ne pas qu'ils se perdent dans le noir absolu du bâtiment souterrain.

-Longez les murs, murmura à nouveau Léon.

Il avait apprit le parcours pour se rendre jusqu'à la salle des caméras par coeur, il ne fit alors que suivre les murs du doigt, et les trois compagnons pouvaient entendre l'écho des pas de plusieurs despotes courant un peu partout, d'autres s'étaient rejoints pour discuter quant à savoir pourquoi la génératrice ne fonctionnait-elle pas, qui s'occuperait de rétablir le courant etc. Bref, assez de distractions pour ne pas remarquer les bruits de pas presque inaudibles de trois intrus. Ils finirent après environ 5 minutes de marche à trouver la pièce en question. Ils entrèrent silencieusement, mais le bruit d'un homme qui sursaute:

-Qui êtes-vous?

-Je suis un des gardes de l'entrée, répondit tout naturellement Léon, je suis venu voir si le problème allait bientôt être réglé.

Léon ne fit que s'approcher lentement de l'homme dès qu'il eut entendu les premiers sons de sa voix, et dès qu'il fut assez près, l'on entendit que le tintement d'un sabre, et le bruit d'un objet plutôt lourd qui tombe au sol. L'Immuable s'approcha alors à tâtons des ordinateurs.

-Dès que le courant sera revenu, je désactiverai immédiatement les systèmes de surveillance par caméra en détruisant les puces des ordinateurs. Nous n'aurons pas beaucoup de temps, il y a trois coffre-forts, je prendrai celui en direction du sud, Sia tu iras à l'ouest et Miette à l'est.

Le courant revint alors soudainement, et les lumières tout comme les ordinateurs illuminèrent à nouveau la pièce. Léon s'empressa de démantibuler les ordinateurs, et tendit alors aux deux femmes chacun un petit sac.

-Il y a là plusieurs bombes miniatures, positionner les biens autour de la porte du coffre-fort et presser la détente en vous éloignant à plus de 6 mètres. La porte devrait céder. Ne prenez que deux sacs dans le coffre. Et ne faites pas dans la dentelle, faites-vous le moins remarquer, ne perdez aucune précieuses secondes. Bonne chance.

Léon sortit alors immédiatement de la pièce, et emprunta un couloir directement perpendiculaire au mur de la salle des caméras. Il y avait un chemin à droite, et un autre à gauche. Celui de gauche était pour Miette, celui de droite pour Sia. Léon avait aussi bien fait attention de dissimuler à nouveau le corps: sous le bureau derrière la chaise...